Le texte suivant à été écrit par Nestor et cité par lui même à l’occasion de l’émission « La grande nuit du souvenir » sur Radio Banquise.
Eric NC est né le 21 juillet 1966, en effet, nous fêtons aussi ce soir un peu ton anniversaire à une semaine de décalage. A l’age de 5 ans, ses parents le voient déjà d’un très mauvais œil puisque la famille en est à son 3ème électrophone 0,5 watts 1 enceinte avec saphir, genre t ‘écoute la 1ère fois, il n’y a pas de 2ème fois le disque est foutu – Bref Eric NC, appelé voyons « lascar » , « petit con » (eh oui aussi), « fils d’imbécile », subit toute les phrases et insultes les plus marquantes de son enfance : « pas de Benny Hill ce soir », « va te coucher », tu me copieras 50 fois, » je ne dois pas prendre un couteau et casser le disque sur l’électrophone », punition bien sûr faite au gros bic jaune, pointe fine et noir, tout ça sous la haute surveillance de papa martinet.
Déjà son talent artistique se développe puisqu’il fait à l’époque de noël, des sapins décorés d’une façon jamais vue genre un rouleau de PQ sur la pointe, et les pères noëls sodomisant les sorcières – ne parlons pas de la crèche ou les pires atrocités ne sont même pas évocables. […] Talent artistique disais je puisqu’il est l’auteur dès 1976, de premières bandes dessinées s’inspirant de supers-héros Marvel qu’on trouve dans les Stranges…
1977, après avoir vu Stars wars – La Guerre des étoiles – NC se passionne pour la science-fiction – cancre à l’époque, ses mercredis et samedis après-midi sont uniquement consacrés au dessin ; il use ainsi par année 20 pochettes de crayons de bois et pique régulièrement provisions de marqueurs, de gommes et autres matériels dans la réserve de sa tante institutrice. 1980, il quitte les bandes dessinées pour se consacrer sur des dessins uniques, esquisses, portraits et autres. Ses seules bonnes notes se situent dans la matière DESSIN où il obtient des 9/10 et sa moyenne ne descendant pas, contrairement au 0 fixe en français ou la prof est sa pire ennemie. Pourtant plus tard, NC rattrapera son orthographe en apprenant par lui même et en lisant beaucoup des « j’ai vu un extra-terrestre » par J.C. Bourret ainsi que Playboy, Newlook, Penthouse et j’en passe. A l’époque, il achète le 1er 45 tours de sa vie VISAGE « Fade to grey », décidant par la même occasion sa grand mère de lui acheter un nouveau électrophone pour écouter dignement ce 45 tours. 1982, il entre par une porte bien ouverte à Radio Artois 2000 où il fait ses débuts comme standardiste puis technicien dans de diverses émissions.
Vêtu d’un jean élastique, d’un sweat shirt noir, sac US sur le dos, c’est sur son vélo 2 vitesses qu’il entreprend allers retours nocturnes dans Béthune pour reconnaître une nouvelle passion – Mais NC ne se détache pas pour autant du hard-rock, puisqu’il est fan à l ‘époque d’AC&DC, Scorpions et Trust, collectionne tous les albums, revendus maintenant à je ne sais quel marché aux puces. 1982, toujours, il obtient enfin ses horaires d’émission officiels : 21h – 1h du mat , tous les samedis soirs, NC recrute un standardiste, c’est 1 porte qui s’ouvre à un petit garçon de 14 ans – boutonneux, à la voix ridicule et des jeans élastiques à la hauteur du ridicule de ses débardeurs qui n’était autre que moi, mais ça c’est une autre histoire.
Fin 1983, le Night Club est une des rares émissions de la bande FM à être sollicitée par les autres radios. NC se révèle pour la première fois un Playboy de radio, la boîte métallique présente ici aux studios Banquise affirme l’abondance de courriers reçus chaque semaine à l’époque envoyées essentiellement par des jeunes têtes en quête de nouvelles sensations, écoutant une voix sans visage tous les samedis soirs, visage qu’elle ne verront jamais à l’époque – extraits de courriers de l’époque, destinés à Eric NC et Nestor :
» j’écoute tous les samedis et je voudrais savoir si les merveilleuses voix que j’entends correspondent avec le physique « Karine de Tincques,
» Moi j’aimerais déjà savoir couper les cheveux, je pourrais te les couper à la mode selon ton style ainsi qu’a Nestor « Isabelle de La Bassée,
» Merci pour ta réponse, je sais que tu as pas mal de courrier, j’ose pas imaginer le nombre de courrier par jour « Anne-sophie,
bref j’en passe et des meilleurs, la boîte est ici sur la table.
1984, c’est avec un râtelier dans la bouche qu’Éric NC fait sa première soirée en discothèque, tronche sur écran géant, cela lui laissera un souvenir impérissable (soirée au Malibu Club de Béthune retransmise en direct sur radio Artois 2000). Toujours en 1984, il anime avec Nestor sa première Boum, les 2 DJs en herbe risqueront leurs vie dans une salle des fêtes dans la cité des » Cheminots » à Béthune. C’est alors que tout s’enchaîne, discothèques, soirées, il est viré avec Nestor d’Artois 2000 en 86 par leurs émissions jalousées par la directrice des programmes. Ses services sont reconnus par Formule 1 Noeux-les-Mines (aujourd’hui Skyrock), puis WRPL, puis Radio Cité, Ciel FM et aujourd’hui Radio Banquise – je vous demande donc d’applaudir celui qui depuis 13 ans maintenant, offre sa passion aux auditeurs et auditrices de radio Banquise !